Une hypothèse, deux possibilités, une certitude...

Très instructive cette réunion de la Communauté de Communes de Seille et Mauchère consacrée au remaillage scolaire !

Tout d'abord, nous avons découvert que notre persévérance a payé : oui, cette réunion avait aussi pour objet le cas de l'école de Belleau. Mais "l'oubli" de nous envoyer une invitation n'était pas une première. Selon Jacques Florentin, président de la CCSM, voilà plus de deux ans que la commission remaillage scolaire travaille sur le sujet avec les "acteurs vivants" de cette problèmatique sur le territoire : élus, instituteurs, parents d'élèves.
Comme nous répondions aux critères, nous aurions aimé être contactés. Ca n'a pas été le cas.
Un document d'une quarantaine de pages résumant les éléments relevés sur le terrain a été récemment communiqué aux communes. Nous n'en avons jamais entendu parler. Pour autant, ce n'est pas un document relevant du secret défense. Nous l'avons demandé à l'agent de développement qui a suivi le dossier. Il s'est engagé à nous le transmettre dans les jours à venir.
Gaétan Felici, président du Syndicat Scolaire, a souligné que les décisions qui seront prises sur les bases de cette étude détermineront l'avenir du shéma scolaire pour les 10 ans à venir. C'est donc un dossier important qui aura quoi qu'il arrive des répercussions sur le quotidien de nos enfants.

Une remise à plat globale
Il ressort de cette étude que l'organisation actuelle a été créée il y a plus de 30 ans et ne répond plus aux souhaits des uns et des autres. Le souhait d'une école de proximité, la limitation des temps de trajets, un accueil périscolaire très large pour répondre aux besoins des parents salariés, caractérisent les attentes des parents.
L'Education Nationale souhaite répondre à la problématique par la création de grandes structures de regroupement où l'on pourrait avoir pas moins de 8 classes... L'Inspection Académique considère par ailleurs comme dangereuses les écoles à classe unique du fait de l'isolement de l'enseignant. L'argument a été balayé par le directeur de l'école primaire de Nomeny, M. Hanriat. Néanmoins, pour des raisons d'économies, la CCSM priviligiera la disparition de certaines écoles jugées inadaptées et sans possibilité d'évolution.

Un primaire à Belleau !
La maternelle de Belleau ne fait pas partie de cette catégorie. Les écoles de Nomeny n'ont pas la possibilité d'accueillir tous les enfants scolarisables du Grand Belleau pour des raisons de place, que ce soit au niveau des classes, de la cantine ou du périscolaire. Or, l'école maternelle de Belleau est en bon état, elle est bordée de terrains communaux constructibles permettant son extension... Et elle pourrait à (long) terme devenir un groupe scolaire comprenant maternelle et primaire pour les enfants du Grand Belleau !
Et oui, sans le savoir, notre réflexion était aussi avancée que celle de la commission scolaire et notre idée de demander un CP à Belleau pas aussi farfelue que ça !
Cependant, pour que cette hypothèse se réalise, il faut en parallèle que soit travaillée la question du périscolaire et de la cantine, deux services indispensables pour que les enfants puissent être accueillis sereinement.

Et sur cette question, il reste encore énormément de travail à faire ! Didier Dupont et son conseil demeurent convaincus que seule l'arrivée d'un nombre important de nouveaux habitants (+25%, soit 150 familles nouvelles réparties sur nos 5 villages si le changement de POS en PLU est accepté) résoudra le problème de l'école. Or nous savons (source FCPE) que les enfants concernés par la maternelle et le primaire ne représente que 10 % d'une population globale. C'est l'argument que les Inspecteurs d'Académie opposent systématiquement aux élus porteurs de projets de lotissement avant de fermer leurs classes. Par ailleurs, cette population grandit et ne résoud le problème que sur une courte période.

Il est donc grand temps que nos élus regardent la réalité en face et prennent de bonnes décisions pour pérenniser notre école. Une classe ferme à la rentrée 2007, à court terme, l'école est menacée. Seules des actions concrètes, dès à présent, pourront sauver la maternelle de Belleau. L'heure n'est plus à la réflexion.