Doucement... Mais sûrement ?

Une trentaine de personnes a participé jeudi 28 juin à la réunion organisée à Belleau par la commission maillage scolaire de la Communauté de Communes de Seille et Mauchère. Etaient présents, entre autres, notre maire et quelques membres de son conseil, le maire de Sivry, le maire et le président du syndicat scolaire de Moivrons,  des parents, des habitants pas directement concernés, des nounous...

Jacques Florentin, président de la Communauté de Communes, Gaétan Felici, président du Syndicat Intercommunal Scolaire et Antoine Texier, chargé de mission à la comcom, ont, comme à Nomeny, exposé le projet global de remaillage scolaire sur l'ensemble du territoire de Seille et Mauchère : fermetures des sites vétustes ou sans perspectives d'avenir au profit de quelques grands groupes scolaires de 5 à 9 classes. Cette formule est privilégiée par l'Education Nationale. Les arguments avancés en faveur de cette organisation sont des économies d'échelle et la possibilité de créer des équipements sportifs qui pourraient être rentabilisés dans un cadre scolaire et extra-scolaire.

Les sites scolaires de Belleau et Moivrons ne correspondent pas à ce shéma mais le débat qui s'est instauré entre les organisateurs et les participants à la réunion a prouvé que ces deux entités ont une réelle nécessité.
Jean-Marie Guillaume, maire de Moivrons, sondage à l'appui, a souligné que le projet de la CCSM de ramener les enfants de sivry sur le site de Belleau n'a pas de raison d'être : les utilisateurs de l'école de Moivrons tiennent à leur structure et ne souhaitent pas en changer. Si cela devait malgré tout se faire, JM Guillaume est persuadé que cela détruirait le site de Moivrons sans pour autant régler les problèmes d'effectifs que connait actuellement l'école de Belleau. Les enfants de Sivry scolarisés en maternelle à Moivrons ne sont pas suffisament nombreux pour regonfler les effectifs de Belleau mais leur départ condamnerait Moivrons.
La solution est ailleurs.
Evoquant la volonté des élus de Belleau d'accroître leur population en modifiant le POS/PLU, JM Guillaume et Robert Lagrue, maire de Sivry, ont démontré que cette option, si elle peut éventuellement être efficace quelques années n'apportera pas de solution à long terme. Sivry a connu ces dernières années une vague importante de constructions. Malgré cela, seulement une vingtaine d'enfants de 3 à 11 ans sont scolarisés à Moivrons. Les autres sont majoritairement scolarisés en dehors du territoire de Seille et Mauchère.
Comme notre Collectif l'a déjà maintes fois souligné, cette fuite est due à un manque de politique de l'enfance sur notre secteur.
Notre maire, Didier Dupont, vient de nous faire part de son projet de périscolaire pour la rentrée 2007 (voir le document en pièce jointe). Ce service va dans le sens de ce que nous souhaitons mais il y a fort à parier que la mesure est insuffisante pour être efficace. Au delà du fait que cette annonce vient trop tard (la plupart des parents ont déjà mis en place une solution de garde pour la rentrée prochaine), le temps de garde proposé est trop faible : les mercredis et petites vacances doivent aussi être considérés et faire l'objet d'une proposition, élément sur lequel a d'ailleurs insisté Antoine Texier.
Une fois de plus, notre Collectif tient à préciser que, dans son esprit, le périscolaire ne peut pas nuire aux assistantes maternelles : plus nous pourrons avoir d'enfants gardés sur Belleau, plus nous aurons de chance de conserver notre école et les emplois qui s'y rattachent. Si les enfants sont scolarisés en dehors de la commune, ils ne reviendront pas en garde sur la commune, ni chez les nounous, ni en périscolaire. Et, comme les assistantes maternelles, le périscolaire a des cotas : les deux systèmes se complèteront.

LA solution qui se révèle la plus viable pour notre école est la création de classes élémentaires en plus de notre classe de maternelle. Cette organisation libèrerait des places à Nomeny pour les enfants d'écoles condamnées en ramenant sur Belleau les enfants actuellement scolarisés sur le chef-lieu de canton. Par ailleurs, comme l'a rappelé notre déléguée de parents, Laurence Berthon, cela permettrait de replacer la qualité de vie et d'apprentissage des écoliers au centre du débat plutôt que d'appliquer des aménagements dont les seuls buts sont comptables. Notre Collectif est persuadé que la gestion d'une école de proximité est, tous frais considérés, plus économique qu'une scolarisation loin du lieu de résidence des enfants. Un groupement scolaire en dehors du "bassin de vie" des enfants engendre des frais importants d'organisation complexe, de transport, de cantine, de garde qui sont supportés par la collectivité.
Une fois de plus, nous prônons une règle simple : Scolarité, Qualité, Proximité...

La discussion qui s'est engagée à Belleau va dans le sens que nous préconisons mais la concrétisation de ce projet s'annonce encore bien laborieuse.
Nous progressons doucement mais, nous en sommes convaincus, sûrement ...

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